Dans cette ville ruinée par les invasions des Barbares, il s’attela avec courage à sa charge pastorale, partageant son temps entre la prière et le travail manuel. Tout en administrant la cité en reconstruction, il n’hésitait pas à se faire lui-même agriculteur ou maçon pour secourir son peuple et améliorer son sort.
Il participa aux conciles d’Arles en 463 et 475 et fut en correspondance avec Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont, qui louait « la suavité de son éloquence et le don qu’il possédait au suprême degré d’amener à l’amour de Dieu ». Il mourut après l’an 475, un 27 mai, au chant du dernier verset du psautier : « Que tout être vivant chante louange au Seigneur ». Il avait coutume de dire : « Priez pour que j’aie une place, si petite soit-elle, auprès de mon Seigneur car, avec le secours de Dieu, je ne cesserai pas de prier pour mes Orangeois ».
Sa vie, écrite par son successeur Verus, ainsi que l’épitaphe de son tombeau, témoignent de sa grande sainteté, confirmée par de nombreux miracles en faveur des malades et des affamés. Il est le patron de la ville et du diocèse d’Orange (uni depuis 1801 à celui d’Avignon) ; la cathédrale conserve une partie de ses reliques, sauvées de leur destruction par le feu en 1562.