Historiquement, pourtant, l’on ne sait rien de plus sur sa vie et sur son épiscopat. Il est très probable qu’il a vécu au VIIe siècle, qu’il fut moine à l’abbaye de Lérins avant son élection à l’épiscopat et qu’il mourut vers l’an 700. Une charte de 919 mentionne qu’il avait été inhumé dans l’église avignonnaise dédiée à saint Pierre.
A la fin du XIe siècle, une donation de l’évêque d’Avignon Arbert à ses chanoines fait état d’une abbaye Saint-Agricol.
L’église qui porte ce vocable apparaît au XIIe siècle, elle est érigée en collégiale en 1321 par le pape Jean XXII qui la dote de statuts et de revenus. Il est vraisemblable qu’à cette occasion s’opère le transfert des reliques du saint évêque de l’église Saint-Pierre à celle de Saint Agricol où elles sont encore conservées. Depuis la reconstruction de la collégiale aux XIVe et XVe siècles, le culte de son titulaire n’a pas cessé de se développer et de se populariser jusqu’à ce qu’il soit déclaré, en 1647, patron de la ville par l’archevêque César Argelli. Son nom le prédestinait à veiller sur les cultures et, selon les anciennes relations, il était invoqué avec succès pour obtenir la pluie dans les périodes de sécheresse.