Dans la foule des victimes des massacres de septembre 1792 à Paris, au moment de la terreur dévastatrice de la Révolution, l’Église a retenu les noms de 3 évêques, 180 prêtres, 2 diacres, un clerc et 4 laïcs dont elle a reconnu qu’ils étaient morts en raison de leur fidélité au Siège apostolique. Parmi les prêtres martyrs se trouvaient un avignonnais et trois carpentrassiens qui exerçaient leur ministère dans des paroisses parisiennes : Jean Capeau, né vers 1730, chanoine coadjuteur de Saint-Pierre d’Avignon, prêtre auxiliaire à Saint-Paul, Louis-François Barret, né le 23 novembre 1758, vicaire à Saint-Roch, Jean Antoine Seguin, né le 12 juin 1754, vicaire à Saint-André-des-Arts, Pierre Vitalis, né le 11 juillet 1759, vicaire à Saint-Merry.
Ne voulant pas rompre avec l ’Église de Rome, ils avaient formulé avec douceur et respect « leur refus de prêter serment de fidélité à la Constitution civile du clergé malgré l’offre de libération immédiate du tribunal révolutionnaire ». C’est le 2 septembre 1792 qu’ils furent massacrés dans le couvent des Carmes à Paris. Le récit de leur emprisonnement et de leur mort témoigne de leur foi catholique, de leur communion au successeur de Pierre dans l’Église, et de leur joie du martyre qui les faisait « s’en aller à la mort comme à une noce », de l’aveu de leurs bourreaux. Ils ont été béatifiés le 17 octobre 1926 par le pape PieXI. Leurs restes sont conservés dans la crypte de l’église des Carmes, devenue la chapelle de l’Institut catholique de Paris.