Marie-Eve Beneteau-Alexandre a publié un article dans le n°218 du Bulletin de la Société Paul Claudel, à propos de la correspondance entre le chanoine Henri Théolas, curé de Sorgues, et Paul Claudel.
Le chanoine Henri Théolas a publié de manière anonyme en 1947 un volume intitulé « Je prie avec le Saint Roi David ». Le dessin de couverture est l’oeuvre de l’abbé Roy.
A cette occasion, il écrit à Paul Claudel. Trois lettres du chanoine Théolas à Paul Claudel sont conservées à la Bibliothèque Nationale de France. L’ecclésiastique qui s’adresse à Claudel en l’appelant « Altissime poete », tout en lui exprimant et sa reconnaissance et son admiration, dans un style un peu appuyé, sollicite une préface à son ouvrage.
L’auteur de l’article, en présentant cette correspondance, met en évidence les différences entre les deux poètes, et souligne ce qui transparait de leurs personnalités.
Le chanoine Théolas est un prêtre, et son souci est d’abord pastoral. Il veut mettre les prières des psaumes à la portée des ses paroissiens, notamment les plus jeunes, dans ses paroisses qu’il appelle lui-même, des paroissses « rouges ».
Le chanoine Théolas est aussi un érudit et sa traduction s’appuie sur l’hébreu, là où Paul Claudel marque son attachement à la version de la Vulgate.
Dans le même temps, le chanoine Théolas apprend, presque par hasard, que Paul Claudel lui-même a entrepris de traduire des psaumes, à sa manière et selon son style, mais il choisit de mettre en préface la lettre qu’il a reçu de Paul Claudel.
Cet article permet de mettre en lumière cette figure marquante du clergé d’Avignon, qui honore non seulement notre diocèse, mais particulièrement tout le travail accompli, parfois dans l’ombre, par tous ces prêtres.